Légères, faciles à installer, durables et conçues à partir de plastique recyclé, les cuves en PEHD offrent des solutions efficaces pour la gestion des eaux pluviales et l’assainissement. Entre faible maintenance et longévité, elles participent pleinement à la préservation des ressources. Le point avec Marc Sengelin, Directeur développement et innovation chez Rikutec France.
Directeur développement et innovation
Une maintenance réduite grâce au filtre biologique, inaltérable et nettoyable.
Quels critères techniques doivent guider le choix et le dimensionnement d’une cuve pour la gestion des eaux pluviales ou usées ?
Pour les eaux de pluie, tout dépend de la situation géographique – bassin versant, pluviométrie, etc. – et de l’usage prévu pour l’eau récupérée : nettoyage de voiries, arrosage d’espaces verts, alimentation des sanitaires d’un gymnase, etc. La gestion des pluies d’orage est aussi un enjeu de plus en plus présent. Il s’agit d’en réduire les impacts en assurant un stockage tampon, puis un rejet à débit contrôlé vers le milieu naturel. Pour le traitement des eaux usées, le dimensionnement d’une filière dépend de la capacité d’accueil des bâtiments raccordés. Nos solutions peuvent être standard – avec des gammes allant de 4 à 500 équivalents-habitants – ou conçues sur mesure selon les besoins spécifiques des utilisateurs et la configuration du site d’implantation.
Concernant l’implantation justement, en quoi vos cuves facilitent-elles l’installation sur chantier ?
L’utilisation du plastique les rend légères, y compris pour des monovolumes de 60 m3. Elles sont donc faciles à manipuler et à installer, sans recourir à de lourds engins de levage, ce qui constitue un atout dans des terrains exigus. Autre avantage : avec des cuves monoblocs, une seule fouille suffit. Qui plus est, l’excavation reste peu profonde grâce à des cuves d’une hauteur inférieure à 2 m. Tout cela réduit fortement les coûts de pose, en comparaison avec des solutions en béton ou en acier.
Par rapport à ces matériaux, comment se comporte le plastique en termes de tenue dans le temps ?
Nos cuves sont produites par extrusion-soufflage en polyéthylène haute densité (PEHD), un procédé éprouvé depuis des décennies pour la fabrication, par exemple, de réservoirs à carburant ou de citernes de transport de matières dangereuses. Si la durabilité du plastique peut poser problème lorsqu’il devient un déchet dans la nature, elle constitue en revanche un gage de longévité pour nos solutions. Inaltérable au contact de la terre comme des eaux usées, le PEHD assure à nos cuves une durée de vie pouvant atteindre 50 ans.
Qu’en est-il des opérations de maintenance ?
Pour une installation de gestion des eaux pluviales, l’entretien se limite à vérifier que le dégrilleur – assurant le filtrage – n’est pas obstrué. Pour l’assainissement des eaux usées, nous avons notamment développé un média filtrant, composé de fibres synthétiques inaltérables et nettoyables. Contrairement à d’autres filtres, il ne nécessite donc pas de remplacement au bout de dix ans, évitant ainsi le recours à un camion de vidange dédié et à un centre de traitement adapté à ce type de déchet.
Comment vos systèmes contribuent-ils à la transition environnementale ?
Par leur fonction, ils participent à la préservation des ressources aquatiques, en garantissant un traitement et un rejet des eaux pluviales ou usées en conformité avec les exigences locales. Leur fabrication est également vertueuse, puisqu’ils intègrent jusqu’à 80 % de plastique recyclé. Des emballages à cycle de vie court – comme un jerrican ou une bouteille de lait – trouvent ainsi un usage à long terme. Notre procédé de fabrication nous permet d’obtenir un bon score EcoVadis, et nous sommes en avance sur les prochaines étapes des réglementations européennes relatives au recyclage de plastique. Pour nous, la durabilité se traduit aussi dans les services apportés aux utilisateurs avec un SAV réactif et une web application dédiée, assurant la traçabilité et une exploitation sereine de nos solutions au fil de l’eau.