Rénovation énergétique du bâtiment : comment atteindre les meilleures performances ?

 

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« L’approche globale des travaux devient un critère d’éco-conditionnalité de certains dispositifs d’aides »

Contact : Stéphane Graux-Hervé, Directeur Général de FT2i

 « La conception « monoposte » d’un projet de rénovation est dépassée. Il peut donc être opportun de monter un regroupement de professionnels, adossé à un bureau d’études thermiques et de contrôle »

La rénovation énergétique du bâtiment constitue un levier d’action majeur pour répondre aux engagements pris par la France de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre, d’ici 2050 (par rapport au niveau de 1990). Cet objectif implique notamment une division par 2 de la consommation d’énergie au même horizon. Dans le domaine du bâtiment, cela passe par la rénovation des constructions les plus énergivores (les parcs résidentiels et tertiaires représentent 44 % des consommations françaises).

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Les acteurs du bâtiment se préparent à relever le défi, en s’engageant notamment dans des démarches de formation à la construction durable. On constate aussi un changement progressif des mentalités. « Les travaux de rénovation reposent de plus en plus sur une approche globale dépassant la conception « monoposte » par corps de métier, observe Stéphane Graux-Hervé, spécialiste en infiltrométrie et thermographie infrarouge. Lorsque nous intervenons dans le cadre de formations auprès d’artisans visant la certification « Reconnu Garant Environnement », nous soulignons bien que les approches globales sont les plus efficaces. Pour les professionnels, il peut donc être opportun de monter un regroupement d’entreprises, adossé à un bureau d’études thermiques et de contrôle. »

Le rôle central du bureau d’études thermiques

La mission de ce dernier sera de réaliser « l’état zéro » énergétique du bâtiment, avant de proposer les travaux de rénovation – en concertation avec le propriétaire –, puis d’élaborer les cahiers des charges des opérations à réaliser, ainsi que leur plan de financement. A ce sujet, il est possible de réaliser les investissements progressivement, en privilégiant les travaux générant les économies les plus importantes. Celles-ci permettront de financer les interventions suivantes.

« L’approche globale devient même un critère d’éco-conditionnalité de certains dispositifs d’aides, comme la démarche « 400 Rénovations BBC », portée par la Région Basse-Normandie, et que FT2i accompagne au titre de bureau d’études habilité, explique Stéphane Graux-Hervé. Le maître d’ouvrage sollicitant ces aides doit mobiliser des professionnels formés et son projet de rénovation doit être global et validé par un bureau d’études thermiques. L’objectif est d’atteindre une consommation inférieure à 110 kWh/m2/an. La réalisation d’un test d’étanchéité à l’air fait également partie des exigences de ce dispositif. Il est à noter que ce type d’approche globale a vocation à devenir obligatoire, puisque la « RT existant » va évoluer pour semble t’il se rapprocher des exigences de la RT 2012. »