Ets LEMASSON – Géothermie de surface : une énergie durable, gratuite et décarbonée La géothermie c’est 75%, 80% d’énergie gratuite pas 100%. Autre argument, c’est une énergie disponible, non délocalisable et non météo-dépendante.

Géothermie de surface : une énergie durable, locale et décarbonée, jusqu’à 80 % gratuite et non météo-dépendante

Maxime Helye,
Responsable commercial
Lemasson

Des factures énergétiques divisées par trois, voire par quatre. 

La géothermie s’impose comme une solution performante et durable pour réduire la consommation énergétique des bâtiments publics et tertiaires. Entre économies substantielles, faible empreinte carbone et pérennité du gisement, elle constitue un levier majeur de la transition énergétique. Entretien avec Maxime Helye, Responsable commercial chez Lemasson.

Quels sont les niveaux de performance atteints par vos solutions de géothermie, et comment contribuent-elles à la réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments publics ou tertiaires ?

La géothermie permet de capter et de valoriser l’énergie présente dans le sol ou dans l’eau qui y circule, afin de produire du chaud, du froid et de l’eau chaude sanitaire. Dans un hôtel, il est ainsi possible de climatiser les chambres tout en chauffant une piscine grâce à une même pompe à chaleur, avec un COP de 7 à 10. Plus généralement, avec un COP de 4 – soit 4 kW d’énergie fournie pour 1 kW consommé –, la géothermie offre 75 % d’énergie gratuite. Avec les 25 % consommés d’origine électrique, un gestionnaire de site peut totalement s’affranchir des ressources fossiles. De leur côté, les factures énergétiques sont divisées par trois, voire par quatre. Outre ses performances énergétiques et carbone, la géothermie se distingue par la permanence de son potentiel calorifique tout au long de l’année, sans dépendre des conditions météorologiques. Ce gisement est également pérenne dans le temps, puisque le sol se recharge continuellement en énergie. Aujourd’hui nous remplaçons des PAC qui ont 40ans sans toucher au captage d’énergie (toujours aussi fonctionnel et performant)

Qu’en est-il du retour sur investissement ?

Cela dépend de la situation initiale. Les économies sont d’autant plus intéressantes sur les sites particulièrement énergivores. En moyenne, l’amortissement s’effectue sur une dizaine d’années : c’est à cette échelle qu’il convient d’analyser les dépenses énergétiques. Trop d’opérateurs écartent encore la géothermie sans en étudier les avantages. Or, dès lors que les choix technico-économiques se projettent au-delà de 10 à 15 ans, il n’y a plus débat. Et une fois le retour sur investissement atteint, les bénéfices sont durables, puisque nos machines sont conçues pour fonctionner jusqu’à 30 ans, tout en offrant une réparabilité élevée (Une PAC Lemasson est réparable à vie). Nous fabriquons par exemple nos propres échangeurs, il n’y a pas de cartes électroniques pilotant l’ensemble de la PAC, et le circuit frigorifique est entièrement soudés pour être rendus hermétiques. Ce confinement total est particulièrement intéressant dans le contexte actuel, marqué par l’utilisation croissante de fluides frigorigènes de plus en plus inflammables.

L’axe de la boucle d’eau tempéré répond mieux à votre question je pense.

La boucle d’eau tempéré. Elle peut être considérée comme la version évoluée des réseaux de chaleur traditionnel que nous connaissons. L’intérêt est de véhiculer de l’eau à basse température (entre 10 à 20°C environ pour desservir les différents points d’usage. Cela permet d’intéresser des sites qui ont des besoins de chauds mais également d’autres sites qui ont des besoins de froid. La boucle d’eau tempérée est alors utilisée comme un pourvoyeur ou un exutoire d’énergie et on peut la raccorder à une ou plusieurs ressources géothermiques.

Celles-ci peuvent toutefois représenter une alternative quand la géothermie n’est pas envisageable…

Oui, même si ces cas restent rares. La quasi-totalité du territoire est « géothermisable ». Par exemple, avec son socle granitique, la Bretagne demeure très propice à la géothermie. Mais parfois, dans le cadre d’un changement d’énergie dans l’existant – ce qui représente 75 % de notre activité –, cette technologie ne peut pas être déployée, faute de terrain disponible. C’est pourquoi nous avons développé une solution sur l’air appelée l’ALT’AIR (l’alternative à la géothermie) plutôt destinée au marché résidentiel. Elle se distingue notamment par un SCOP supérieur à 3,7, un système de dégivrage gratuit breveté, ainsi que par son silence, avec une valeur certifiée de 51 dB. (PAC exposée à ARTIBAT sur notre stand)