SOPREMA – La ouate de cellulose, le matériau bas carbone par excellence

La ouate de cellulose, issue du recyclage du papier, se positionne comme un isolant durable dans le bâtiment. Elle répond aux exigences de performance énergétique et de réduction de l’empreinte carbone. Ses atouts en termes d’économie circulaire et de confort thermique ouvrent des perspectives fortes face aux matériaux conventionnels. Premier fabricant français d’ouate de cellulose, SOPREMA aura d’ici fin d’année, une capacité de production de près de 45 000 tonnes par an. De quoi isoler les combles de 90 000 maisons chaque année !

Entretien

Christophe Bourgouin,

Directeur du département ouate de cellulose France

Soprema

Quels sont les avantages de la ouate de cellulose ?

Ce matériau est un formidable isolant thermique et acoustique. Grâce au soufflage de 30 à 40 cm de ouate de cellulose dans les combles perdus, l’isolation est performante en hiver, et bénéficie d’un confort accru en été grâce au déphasage thermique. C’est-à-dire que le matériau possède une capacité, via sa densité, à faire tampon à la chaleur avant qu’il ne le traverse. Cette inertie importante permet aux habitations de conserver le frais plus longtemps. D’un pointde vue acoustique, la masse de la ouate de cellulose améliore également les performances de l’habitat. Ses propriétés de retardant au feu et d’antifongique, répulsif pour les rongeurs, en font un matériau de construction idéal.

Les méthodes de mise en oeuvre participent-elles à le rendre encore plus performant ?

Recompactée et transportée, la ouate est projetée et soufflée sur chantier, insufflée dans les cavités creuses ou soufflée par projection humide afin de faire coller la matière au mur.Ainsi, elle s’intègre parfaitement aux combles, qu’il s’agisse d’un grenier ou derrière les parois et les rails d’un BA13. Soufflée, la fibre de la ouate de cellulose se tasse naturellement et ainsi piège de l’oxygène inerte, c’est cet air qui devient le meilleur des isolants. Ensuite, la fibre ne bouge plus pour plusieurs dizaines d’années. www.valeurenergiebretagne.fr

Quel est son impact carbone ?

La composition même de la ouate de cellulose en fait un matériau à l’impact carbone négatif ! 1 Kg de papier seconde vie permet de produire plus d’1Kg de ouate de cellulose. Broyé mécaniquement, défibré, le papier ne subit aucune chauffe ni apport d’eau, ce qui en fait une ouate verte lors de sa fabrication. Par ailleurs, il a également la capacité à séquestrer le carbone préalablement capté par le bois avant sa transformation en matière première pour devenir un isolant. En France, nous avons passé des accords avec des imprimeurs pour récupérer le papier noble, non souillé par des déchets alimentaires, issus des surplus et des invendus (journaux, magazines, livres). Durable, ce matériau est réputé pour tenir plus de 50 ans. Utilisé depuis plus d’un siècle en Amérique du Nord, ce matériau est encore jeune en Europe, pourtant c’est celui qui répond à de nombreux critères environnementaux et techniques.

Des innovations sont-elles en cours dans ce domaine ?

En 2023, nous avons lancé la ouate cristal, issue à 100 % de glassine, un papier revêtu d’une fine couche de silicone, qui accueille les étiquettes adhésives notamment dans l’agroalimentaire. En Europe, le gisement de ce type de papier, non recyclé, représente 500 000 tonnes par an ! Nous avons mis en place un procédé spécifique, breveté à l’échelle mondiale, afin de transformer cette matière en ouate de cellulose pour un potentiel de production de 80 000 tonnes par an. Pour compléter ce projet, nous avons mis en place une filière de collecte avec des embouteilleurs, des industries agroalimentaires et logisticiens afin de récupérer les milliers de tonnes de rouleaux de glassine chaque année pour les valoriser en un matériau de construction bas carbone. Donner une seconde vie à cette matière vouée à l’incinération ou l’enfouissement nous inscrit dans