ABB Bus électriques : un marché récent et en plein boom

ABB Bus électriques : un marché récent et en plein boom

Des solutions éprouvées pour des flottes de véhicules à faibles émissions en cœur de ville

Eric Muret, Responsable

« Solutions de recharge pour véhicules électriques »

 ABB

 

 « Il convient d’être vigilant concernant l’interopérabilité des équipements »

Comment se porte le marché français du bus électrique ?

Il est aussi récent que dynamique, en étant notamment porté par le décret du 12 janvier 2017 sur les bus à faibles émissions. Ce texte stipule qu’à partir de 2020, les agglomérations de plus de 250 000 habitants devront acheter une proportion de plus en plus importante de bus propres, pour aboutir à 100 % en 2025. De nombreuses agglomérations anticipent ces dispositions, dès aujourd’hui, en se tournant vers l’électrique. Par exemple, la RATP vient de lancer un appel d’offres portant sur l’acquisition de 1 000 bus. En 2019, Nantes lancera également des véhicules électriques sur une ligne à haut niveau de service. Leur charge se fera par biberonnage.

Quel est l’intérêt de ce procédé ?

Recharger les bus par petites doses, en station, permet de réduire le volume et le poids des batteries et de libérer ainsi de la place pour accueillir davantage de passagers. Dans cet esprit, il existe aussi des recharges « par opportunité », avec un pantographe déployé quand le bus est arrêté quelques minutes en bout de ligne. Naturellement, la R&D s’attache à optimiser toujours plus le rapport volume/puissance des batteries. Par exemple, ces cinq dernières années, la puissance embarquée dans les véhicules légers a doublé pour un encombrement similaire. Concernant les bus fonctionnant en charge de nuit, nous travaillons actuellement sur des logiciels permettant de lisser la charge, en fonction de l’heure de prise de service. L’idée est d’optimiser ainsi l’abonnement électrique de l’exploitant du réseau de bus. A ce titre, des batteries peuvent aussi être déployées en station ou en dépôt pour minimiser l’impact de la charge sur le réseau électrique.

Un exploitant peut-il faire tourner des bus électriques de différents constructeurs sur son réseau ?

C’est un point sur lequel il convient d’être vigilant. Certains constructeurs et équipementiers s’attachent à l’émergence de standards de charge, favorisant une interopérabilité des matériels. Il y a Hopp Charge, pour l’alimentation par pantographe, et Combo CCS pour la charge de nuit. Certaines agglomérations sont liées à des systèmes propriétaires et s’en mordront peut-être les doigts, un jour.

www.abb.fr/lowvoltage