Ecocinetic, Hydrolien fluvial, un potentiel à exploiter

EcoCinetic, des hydroliennes « basse vitesse » conciliant rendement et robustesse

Interview réalisé auprès de

Bruno Poisson,

Directeur Général

EcoCinetic

« Une énergie renouvelable, particulièrement respectueuse de l’environnement »

En quoi l’hydrolien fluvial constitue-t-il une source d’énergie intéressante ?

Son prix de revient oscille entre 5 et 50 c€/kWh, à comparer avec les 70 à 150 c€/kWh des groupes électrogènes ou les 50 à 70 c€/kWh du petit photovoltaïque. Il présente une durée de vie de 30 à 50 ans. En convertissant l’énergie cinétique des cours d’eau en électricité, l’hydrolien apporte aussi une solution particulièrement respectueuse de l’environnement. Il fonctionne sans bruit et ne nécessite pas de génie civil, puisque l’hydrolienne flotte et peut être attachée à un ponton ou à la berge par un tangon. Pour une sauvegarde optimale des écosystèmes, les hydroliennes fonctionnent à faible vitesse, ce qui leur permet de protéger la vie aquatique. Equipées de pales robustes, elles résistent aux chocs avec les embâcles.

Le fait de tourner à faible vitesse ne limite-t-il pas la production ?

Le tout est de mobiliser l’intégralité de la puissance de l’eau avec des hydroliennes conciliant le rendement des turbines de type « Darrieus » et la robustesse des turbines « Savonius ». Des turbines verticales « très basse vitesse » de 0,8 ou 1,6 m de hauteur peuvent respectivement produire 2 et 4 kW. Nous développons aussi une gamme à axe horizontal pouvant être installée dans 30 à 50 cm d’eau et d’une puissance allant jusqu’à 15 kW. Sa commercialisation est prévue au premier semestre 2018.

En Bretagne, qui peut être intéressé par l’hydrolien fluvial ?

En pouvant être installé en estuaires, canaux et rivières, l’hydrolien fluvial présente un potentiel important dans la région. Il pourrait même être une thématique complémentaire à celles portées par le Pôle Mer Bretagne Atlantique. Plus globalement, le marché peut se diviser en trois secteurs. Il y a le B2B, via un réseau d’entreprises opérant dans le domaine de l’électrification des zones isolées. Le B2C avec des professionnels de l’hydroélectricité ou des particuliers en autoconsommation. Par exemple, parmi nos

22 hydroliennes en exploitation, nous en avons installé une pour un industriel souhaitant disposer d’un renforcement électrique. Enfin, il y a le B2G (Business to Government) structuré autour d’appels d’offres et de projets émanant d’acteurs institutionnel.

 

 

 

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