ACO

Stockage des eaux pluviales : de nouvelles solutions en espaces peu circulés

Des bassins destinés à être enterrés sous des espaces verts ou des voies de lotissements

Interview réalisé auprès de
Thomas Gaudebert,
Chef de Marchés Marketing
ACO France


« Il n’est pas toujours nécessaire de répondre à la contrainte « poids lourds »… »

En quoi l’artificialisation des sols impacte-t-elle la gestion des eaux pluviales ?

En milieu urbain, cela implique de remédier à l’imperméabilisation qui empêche l’infiltration des précipitations. Dans cette optique, il est nécessaire de drainer et de récupérer les eaux pluviales. Le souci, c’est qu’en lien avec l’urbanisation croissante, ces volumes d’eau sont toujours plus importants. Au point que les réseaux d’assainissement – souvent dimensionnés en fonction de besoins devenus obsolètes – ne sont plus en mesure de prendre en charge de tels débits. Dans ce cas, le drainage et la récupération doivent être complétés par un stockage des pluies dans des bassins. Après quoi, elles sont progressivement infiltrées dans les sols ou rejetées dans le réseau d’assainissement.


Comment de tels bassins peuvent-ils s’insérer au mieux dans un contexte urbain contraint ?

Pour éviter les bassins à ciel ouvert, de nombreuses collectivités et les aménageurs se tournent vers des structures alvéolaires ultralégères (SAUL) enterrées et présentant un taux de vide de 95 %. Très résistantes, ces structures peuvent être installées sous des plateformes logistiques accueillant des poids lourds. Mais il n’est pas toujours nécessaire de répondre à de telles contraintes. C’est pourquoi nous avons développé une solution, moins onéreuse, pour des bassins pouvant être enterrés sous des espaces verts ou des voies de lotissements accueillant un trafic de véhicules légers. Cette gamme est sous Avis Technique du CSTB. Précisons aussi, car il s’agit d’un point très important pour la pérennité des équipements, que nos bassins sont inspectables par caméra et qu’ils peuvent être vidangés par des jets haute pression.

Qu’en est-il de leur mise en œuvre ?

Avec les premiers bassins SAUL, les modules étaient transportés en étant empilés comme des cages à lapins. Avec leur taux de vide, leur transport induisait une forte empreinte carbone. Pour améliorer cet aspect, nos modules peuvent s’imbriquer. Un camion peut ainsi en transporter 88 palettes, soit 300 m3 de stockage d’eau. Ces solutions sont fabriquées en polypropylène 100 % recyclable. Nous proposons aussi des gammes en fibre de verre. Enfin, avec un poids de 10 kg, ces modules sont simples à manipuler.