ABB Des débitmètres électromagnétiques avec une précision de mesure de +/-0,2 %

Réseaux d’eau : une surveillance permanente pour éliminer les fuites

Des débitmètres électromagnétiques avec une précision de mesure de +/-0,2 %

Michel Quere,
Responsable Agence Ouest
ABB France

« Mieux transmettre les données pour mieux surveiller et gérer la consommation d’eau »

Pourquoi est-il primordial de détecter les fuites sur les réseaux de distribution d’eau ?

Tout simplement parce que les pertes de volumes atteignent des pourcentages à deux chiffres et que les consommations n’ont cessé d’augmenter. En un siècle, elles ont été multipliées par six, une progression plus de deux fois supérieure à celle de la démographie. Devant la fragilité de la ressource, chaque goutte d’eau perdue est une goutte de trop. Face à cet enjeu, encore faut-il détecter une fuite dans un réseau de canalisations souterrain isolé ! Le déploiement de débitmètres permet d’assurer cette surveillance au long cours, en intégrant les informations de terrain au système de gestion du réseau.

Quelles sont les caractéristiques conditionnant les performances de ces appareils ?

Avant tout, la précision de leurs mesures. Si les traiteurs d’eau se sont accommodés d’une incertitude de +/-2 % de la valeur mesurée, il est possible d’atteindre une précision de +/-0,5 % avec une alimentation par pile de 5 ou 10 ans, voire +/-0,2 % avec un débitmètre électromagnétique alimenté sur secteur, à compter de cette année. A noter qu’il est aussi possible de combiner énergie renouvelable et pile interne de secours. Les appareils agréés MID classe 1 ou 2 – selon OIML R49 – pour la vente et la facturation d’eau peuvent se substituer aux compteurs mécaniques. Cela en rentabilise l’achat en moins d’un mois. Et contrairement à un compteur mécanique, un débitmètre électromagnétique n’a pas de pièce mobile. Dès lors, sa précision ne se dégrade pas et il ne nécessite pas d’entretien périodique. Avec un DN interne réduit, ne nécessitant ni de cônes de réduction, ni de stabilisateur d’écoulement, il accepte un montage sans longueur droite en 0D/0D.

Comment les données de terrain sont-elles remontées vers le système de gestion du réseau ?

Différents transmetteurs sont envisageables pour la transmission des données : avec logger intégré, avec GSM intégré, avec communication Modbus, avec sortie impulsions compatibles avec Modem télégestion externe. A noter que la communication Modbus évite les étages de conversion A/N et N/A. Il n’y a plus de perte d’information entre le débitmètre et la supervision, comme dans le cas de transfert d’impulsions. A cela s’ajoute la lecture par défaut des alarmes de fonctionnement du débitmètre : surveillance de la batterie, du verrou MID, de la manchette de mesure, d’une panne générale, d’une valeur de débit anormale… Toutes ces alarmes sont aussi remontées dans le système de supervision.